Avec son roman Betty, paru chez Gallmeister il y a deux ans, Tiffany McDaniel avait marqué les esprits !
L’été où tout a fondu, son deuxième livre vient juste de sortir.
Alors, est-il aussi bon que Betty ?
La réponse est mille fois oui !
Au cours de l’été 1984, dans la ville de Breathed, Ohio, un procureur tiraillé par le bien et le mal publie une curieuse lettre dans le journal local : il invite le diable à venir lui rendre visite.
Le lendemain un jeune garçon noir aux yeux verts prétend répondre à l’annonce. Pourtant son allure débraillée laisse plutôt à penser qu’il s’agit d’un fugueur. Ne ressemble-t-il pas trait pour trait à un enfant récemment porté disparu ? Le shérif pour le moins perplexe mène son enquête, pendant que Fielding, le fils du procureur, se lie d’amitié avec l’étrange adolescent.
Breathed n’est pas une ville idéale ni parfaite, mais on y vit bien. Pourtant cet été-là les choses vont vite dérailler. Les plus inavouables secrets, qui dormaient au plus profond des consciences, vont remonter à la surface. Le fragile équilibre qui permettait à la communauté de vivre ensemble va se rompre. Les haines et les rancoeurs vont enflammer la ville, tandis que la chaleur n’en finit pas de monter. L’heure des drames et de la vérité a sonné.
L’été où tout a fondu est une tornade d’émotions, de rebondissements. On est happé dès les premières phrases, on tourne les pages la langue sèche et comme chacun des protagonistes de cette remarquable histoire on croit et on doute. Et à la fin, les larmes coulent. Le diable existe-t-il vraiment ou suffit-il de le pointer du doigt, de le nommer pour qu’il prenne vie ?
C’est moi où il fait chaud, tout à coup ?
Frédéric

L’été où tout à fondu, Tiffany McDaniel, diaboliquement traduit de l’américain par François Happe, Gallmeister 25.60 €