Une façon d’aimer

Cameroun, fin des années cinquante, Madeleine est une jeune femme discrète et mélancolique, qui assiste avec son mari aux prémices de la décolonisation. Elle croise un certain Yves Prigent, un aventurier qui travaille plus ou moins pour l’administration française. Entre eux deux, quelque chose se passe, ou ne se passe pas, mais cela suffit pour faire jaser cette petite communauté d’expatriés qui ne comprennent pas que le monde est en train de changer.

A l’épicentre d’un pays qui bascule dans l’indépendance, ces deux personnages vont ressentir aussi à leur manière l’appel de la liberté, mais le temps risque bien de leur manquer, car les événements ont rendez-vous avec l’Histoire.

Peux-t-on vivre après un amour manqué ? Une vie plus tard, faut-il l’oublier, le chérir ou juste lui rendre hommage ? Avec délicatesse et distinction, Dominique Barbéris signe un roman d’amour qui ne dit pas son nom, mais d’une remarquable profondeur.

Frédéric

Une façon d’aimer, Dominique Barbéris, Gallimard 19,50 €

Veiller sur elle

1986, un moine se meurt dans une abbaye, entouré de ses frères. Dans les sous-sols, une oeuvre qui effraie le Vatican sommeille depuis des années, protégée et rigoureusement cachée.

1916, confié par sa mère auprès d’un oncle sculpteur, le jeune Mimo Vitaliani se découvre un talent exceptionnel pour cet art. Malgré sa petite taille qui fait de lui un paria, et en dépit des péripéties qui le conduiront d’une ville ou d’un atelier à l’autre, Vitaliani s’accroche à son génie et bouscule ses contemporains. Mais c’est au coeur de la campagne italienne, à Pietra d’Alba, que sa vie va changer, lorsqu’il rencontre pour la première fois la jeune Viola Orsini, noble farouche à la sensibilité exacerbée. 

C’est le début d’une amitié aussi redoutable qu’inspirante. Tandis que Viola refuse le rôle qu’on ne cesse de vouloir lui attribuer, Mimo profite de la montée du fascisme pour se faire un nom et asseoir sa réputation. Entre les mouvements de l’Histoire, la politique et les querelles de grandes familles aristocrates, leurs destins n’auront de cesse de se croiser.

Vous connaissez cette sensation : il y a des romans qui vous laissent un peu sonné, vide, presque triste une fois le livre refermé. Peut-être parce qu’après avoir vécu une vie (ou plusieurs) par procuration, il reste à la fin un petit quelque chose d’orphelin en vous. Mais cela ne dure jamais très longtemps. Les personnages sont à nouveau là, ils existent, ils vous accompagnent et pour toujours.

Lire Veiller sur elle, de Jean-Baptiste Andréa, c’est une chance inestimable : celle de ressentir à nouveau la joie du grand roman !

Frédéric

Veiller sur elle, Jean-Baptiste Andréa, éditions L’Iconoclaste 22,50 €

Dédicace et rencontre avec Fabien Clauw vendredi 4 novembre à 19h

Il fut un temps où rejoindre à la voile la Guadeloupe depuis Saint-Malo prenait plus d’une semaine… et où les navires ne s’appelaient pas Sodebo ou Banque Populaire, mais plutôt L’égalité, Le Redoutable, le Suffren… Un temps où la France et l’Angleterre se disputaient la maîtrise des océans, un temps de ruses, d’exploits et de fureurs, que connurent Surcouf ou Louis Garneray.

Avec sa grande saga maritime Les aventures de Gilles Belmonte, qui commence en 1798, Fabien Clauw, marin émérite et talentueux romancier, nous plonge au coeur de cette flamboyante époque. Dans un genre longtemps dominé par de grands écrivains anglais, C.S. Forester, Alexander Kent ou encore Patrick O’Brian, Fabien Clauw a su se faire une place et renouveler avec succès les codes de cette littérature en lui apportant modernité, fraîcheur et une insolence toute française !

Au cours des 5 tomes précédents, le Capitaine Gilles Belmonte connut mille péripéties, de l’Amérique à L’île Maurice en passant par la Bataille de Trafalgar, tandis que la France basculait de la Révolution à l’Empire. Dans cette dernière aventure où il sera question de retrouver un prince espagnol disparu et de rejoindre la Chine, le voici en charge d’un navire flambant neuf et d’une escadre prestigieuse. Mais forts d’un blocus impitoyable et d’une confiance retrouvée après Trafalgar, les anglais n’entendent pas laisser la moindre marge aux français, aidés par un puissant réseau d’espions…

Alors faites le plein de rhum et de citrons (très utile contre le scorbut), et embarquez avec nous et Fabien Clauw pour une rencontre et une séance de dédicace vendredi 4 novembre à 19h !

Vous pouvez réserver vos places si vous le souhaitez en contactant la librairie. 

A bientôt donc !

L’équipe de la librairie.

L’escadre du bout du monde, les aventures de Gilles Belmonte, Fabien Clauw éditions Paulsen 22 €