Soutenu puis laminé par une critique partisane, Jean Forton, auteur d’une petite dizaine de romans, est un écrivain des années 50 tombé dans l’oubli. Grâce à un patient travail de recherche, les éditions Le Dilettante ont mis la main sur un roman inédit, dont il était fait mention dans sa correspondance, mais dont personne jusqu’à présent ne connaissait la réelle existence.
La vraie vie est ailleurs raconte le périple d’un lycéen un brin effacé, Lajus, qui va croiser la trajectoire d’un élève aussi brillant qu’indiscipliné, sauvage et provocateur : Juredieu. Leur amitié fulgurante et improbable va propulser Lajus dans un nouveau monde : celui de la nuit, de la bringue, des filles faciles. Très vite il découvrira qu’à l’opposé de son quotidien tranquille et petit bourgeois, se trouve la vraie vie, celle de l’instant, de l’improvisation, des canailles. Jusqu’à s’y perdre.
Ce roman magnifique est un hymne doux-amer à l’adolescence et à la liberté. C’est aussi l’instantané d’une époque oubliée qu’il est bon de retrouver le temps d’un livre. Le charme à l’état pur.
Et si la vraie vie est ailleurs, la vérité est là sous nos yeux sous la forme d’une simple question : qui de nos jours en France peut prétendre écrire aussi bien que Jean Forton, cet illustre inconnu ?
La vraie vie est ailleurs, Jean Forton, éditions Le Dilettante 20 €.