Quelque part en Australie, à proximité d’une plage déserte, un jeune matelot nommé Narcisse Pelletier, est abandonné sans raison apparente par son capitaine. Nous sommes au milieu du XIXème siècle.
Dix-sept ans ont passé lorsque l’équipage d’un navire anglais le recueille par hasard. L’homme vit nu au milieu des aborigènes, et semble avoir tout oublié, son nom, sa langue, son passé. Le vicomte Octave de Vallombrun, aventurier à ses heures et passionné de géographie, va le prendre sous son aile et tenter de retracer son itinéraire et ses origines. Son périple l’entraînera à Londres puis en France, où la bonne société va se passionner pour celui qu’on appelle « Le sauvage blanc ». Mais Narcisse Pelletier parle peu et surtout n’évoque rien de sa vie en Australie, au grand désarroi de son bienfaiteur.
Inspiré de faits réels, Ce qu’il advint du sauvage blanc est l’histoire émouvante d’un homme oublié coincé entre deux mondes. C’est aussi le récit passionnant d’une peuplade nomade, qui survit entre naïveté, simplicité, lucidité et cruauté. C’est le portrait d’une société civilisée bien plus cruelle et cynique que celle dite sauvage. C’est un premier roman formidable, mélancolique, une robinsonade picaresque qui évite pourtant tous les clichés.
En trois mots: une bonne pioche.
François Garde sera présent cette année au festival Etonnants Voyageurs (du 26 au 28 mai).
Rendez-vous sur le stand Gallimard-Librairie L’Odyssée !
Ce qu’il advint du sauvage blanc, François Garde, éditions Gallimard 21.50 €.