Karoo

Saul Karoo est l’une des petites mains qui oeuvrent dans l’ombre des producteurs d’Hollywood. Capable de transformer le moindre projet de film en un succès planétaire, la moindre ébauche de scénario en un script parfait, Saul transforme la maladresse en talent, l’art en dollars, sans remords ni complexes, avec lucidité et cynisme s’il le faut.

Pourtant la vie de Saul Karoo est un désastre. Il n’a plus vingt ans, loin de là, et son corps le lâche petit à petit. Dernière maladie en date: l’impossibilité de s’enivrer, même en ingurgitant des litres d’alcool à l’infini. Son mariage est un champ de ruines, et son divorce au point mort. Souffrant d’une forme de phobie de l’intimité, il néglige son fils et le fait souffrir.

Mais Saul a des envies de rédemption, et un jour une chance s’offre à lui d’effacer une partie de son ardoise, du moins l’espère-t-il. Car à force de se prendre pour Dieu, il se pourrait bien que tout finisse par lui exploser à la figure.

Karoo est un roman posthume de l’écrivain américain Steve Tesich (qui fut aussi dramaturge et scénariste). Une oeuvre désabusée et lyrique, qui revêt l’apparence d’une satire mais qui puise sa force dans l’universalité des mythes. Loin d’être une simple peinture d’Hollywood et de ses faux-semblants, Karoo est un livre intime et profond. Déjà culte.

Karoo, Steve Tesich, éditions Monsieur Toussaint Louverture 22 €.

Une réponse

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :