Le Don, l’ultime héritage, de Patrick O’Leary est un roman de fantasy charmeur, roublard, qui tout en respectant les canons du genre (les dragons, la magie, la lutte du bien contre le mal), affiche une nette originalité. Tout d’abord l’écriture est belle, simple mais souvent poétique, riche en images et en symboles. Et l’histoire, qui au départ est formée de plusieurs intrigues qui s’emboîtent les unes dans les autres, tel un jeu de poupée russe, est au final plus facile à suivre qu’il n’y paraît.
Cela commence sur un navire, en pleine nuit, entourée d’une mer d’huile et sombre, où dorment quelques mystérieux monstres marins. Un matelot, conteur à ses heures, va transmettre à l’équipage et à son capitaine une bien étrange histoire, où il est question d’oiseau maléfique, de roi déchu, de sorciers mythiques, et surtout du vent, ce vent mystérieux qu’on chevauche, qui est à la source de toute la magie du royaume.
Petit à petit ce conte va s’étoffer, et un autre conte va s’en détacher, puis encore un autre… Mais tout cela n’est-il qu’un conte ?
Patrick O’Leary, écrivain américain dont c’est le second roman publié en France, signe là une oeuvre attirante et féerique, humble et subtile.
Le Don, Patrick O’leary, éditions Mnémos 21 €.