Un émerveillement !
C’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit après avoir lu Sidérations, le dernier roman de l’américain Richard Powers, ce grand écrivain qui en tant qu’artiste saisit mieux que quiconque notre monde.
Theo Byrne est un astrobiologiste dont le travail est de concevoir et de comprendre comment la vie pourrait se développer sur des planètes hostiles et lointaines. Robin, son fils de neuf ans qu’il élève seul suite à la mort de sa femme, est en proie à des crises de rage de plus en plus fréquentes, perturbant sa scolarité. Refusant de lui infliger une médication lourde, son père se tourne vers une thérapie expérimentale permettant de stimuler l’empathie et d’accroître le contrôle des émotions. Contre toute attente, les résultats vont au-delà des espérances.
Sidérations est un livre touché par la grâce, admirable et retentissant. Entre effroi et éblouissement, on refuse de lâcher ce père et ce fils qui ne demandent qu’à célébrer la nature et à vivre en paix. Avec générosité et une simplicité désarmante, Richard Powers nous montre le chemin pour que nous n’ayons rien à regretter. Il porte une lucidité terrible sur notre siècle mais fait suffisamment preuve d’imagination et de poésie pour nous faire encore un peu rêver.
Roman nécessaire, Sidérations nous ouvre les bras d’un futur irréversible dont nous entrevoyons déjà le visage.
Un émerveillement, vous dis-je !
Frédéric

Merci B☺️