Dans Princesse Vinyle il n’y a pas de vampires ni de loups-garous. Mais il y a Allie, une jeune fille de 16 ans qui va travailler tout l’été chez Bob and Bob, un disquaire indépendant sur Telegraph Avenue, Berkeley, Californie. La clientèle n’a rien d’un épisode de Beverly Hills, on y croise des mono-maniaques du disque, des junkies et des SDF qui viennent s’y abriter, une pincée de gothiques et des asociaux plus sympathiques que dangereux.
Allie a une meilleure amie qui est amoureuse d’un musicien dont le groupe s’appelle « Ma Tante me déprime ». Celui-ci a une drôle de conception de la fidélité.
Dans Princesse Vinyle on apprend que pour se remettre d’une rupture sentimentale, rien ne vaut un album des Smiths (The Queen is dead). Qu’il faut se méfier des beaux ténébreux et du camping, surtout lorsqu’on a une mère célibataire qui drague sur internet.
Ce roman d’Yvonne Prinz nous fait regretter l’époque où l’on écoutait un vinyle dans notre chambre, assis sur un lit tout en contemplant la pochette. Où l’on pouvait passer des heures chez un disquaire, à dénicher la perle rare, à échanger avec les vendeurs, à discuter du parcours de tel ou tel guitariste. Et pourtant Princesse Vinyle se passe de nos jours, ce qui rend le livre d’autant plus attachant. Car Allie fait de la résistance et ne se reconnaît pas dans ses contemporains, parmi ces jeunes qui défilent devant sa boutique sans lever les yeux, l’ipod collé à l’oreille en train d’écouter tout et n’importe quoi. Pour Allie, c’est « lamentable que le monde moderne arrive à se passer de magasins de disques, et c’est lamentable que les gens se bornent à télécharger leur musique sur un ordinateur sans la palper, sans renifler son odeur, sans la tenir à pleines mains et, surtout, sans en éprouver le moindre remords.«
Alors, Princesse Vinyle un roman réac pour ados ? A vous de juger ! En tout cas c’est drôle, rythmé, un brin destroy et pétri de bonnes références musicales. Avec impertinence et tendresse, Allie nous plonge dans son univers suranné et nous rappelle une chose essentielle : la musique c’est la vie !
Princesse Vinyle, Yvonne Prinz, éditions Albin Michel Wiz 13.50 €.
« Princesse vinyle » n’est PAS un roman « réac ». C’est un livre qui nous rappelle les valeurs de la vie et de la société, et qui lutte contre le téléchargement et la « musique » commerciale d’aujourd’hui.
Une bonne référence pour les personnes qui cherchent de la bonne musique à écouter.
Héhé je suis bien d’accord ! C’est un livre formidable !
En plus je l’ai lu au moment où j’ai fait mon virage à 180° vers le vinyle, donc je m’y suis pleinement retrouvé.