Verdict

Si l’envie de vous plonger dans un bon polar juridique vous titille, je vous conseille ce mois-ci Verdict, de Justin Peacock, un nouvel auteur américain traduit chez Sonatine. Premier roman et déjà élu meilleur thriller de l’année par le Washington Post, c’est prometteur !

Dans Verdict, nous faisons la connaissance avec un avocat en disgrâce suite à une sinistre affaire de drogue. En guise de pénitence, Joël Deveraux se retrouve commis d’office, à défendre les petits criminels et à traiter des délits sans grande importance. Mais une nouvelle chance s’offre à lui, on lui propose de prendre la défense d’un jeune noir accusé de meurtre. Seulement son client n’est pas très net et les faits ne plaident pas en sa faveur, et notre avocat va vite se rendre compte que la vérité dans cette affaire ne lui sera peut-être pas d’un grand secours…

Le point fort du roman de Peacock, en plus de décrire à merveille les rouages de la justice américaine, est de nous mettre dans la peau des avocats chargés de la défense. Et là le constat est aussi lucide qu’amer, afin de défendre au mieux leurs clients, ils ont tout intérêt à ne pas découvrir qui est coupable et qui est innocent, mais davantage de chercher à présenter aux jurés une histoire plausible ou à défaut de semer le doute parmi eux.

Personnages attachants, dialogues bien sentis, finesse de l’intrigue, si Verdict n’est pas un polar spectaculaire ni virevoltant, c’est une réussite dans ce genre à part qu’est le thriller judiciaire. En évitant tout cynisme facile, il dresse un portrait sans complaisance du milieu et du fonctionnement de la justice américaine.

Verdit, Justin Peacock, éditions Sonatine 22 €.

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