L’été où tout a fondu

Avec son roman Betty, paru chez Gallmeister il y a deux ans, Tiffany McDaniel avait marqué les esprits ! 

L’été où tout a fondu, son deuxième livre vient juste de sortir. 

Alors, est-il aussi bon que Betty ?

La réponse est mille fois oui !

Au cours de l’été 1984, dans la ville de Breathed, Ohio, un procureur tiraillé par le bien et le mal publie une curieuse lettre dans le journal local : il invite le diable à venir lui rendre visite.

Le lendemain un jeune garçon noir aux yeux verts prétend répondre à l’annonce. Pourtant son allure débraillée laisse plutôt à penser qu’il s’agit d’un fugueur. Ne ressemble-t-il pas trait pour trait à un enfant récemment porté disparu ? Le shérif pour le moins perplexe mène son enquête, pendant que Fielding, le fils du procureur, se lie d’amitié avec l’étrange adolescent.

Breathed n’est pas une ville idéale ni parfaite, mais on y vit bien. Pourtant cet été-là les choses vont vite dérailler. Les plus inavouables secrets, qui dormaient au plus profond des consciences, vont remonter à la surface. Le fragile équilibre qui permettait à la communauté de vivre ensemble va se rompre. Les haines et les rancoeurs vont enflammer la ville, tandis que la chaleur n’en finit pas de monter. L’heure des drames et de la vérité a sonné.

L’été où tout a fondu est une tornade d’émotions, de rebondissements. On est happé dès les premières phrases, on tourne les pages la langue sèche et comme chacun des protagonistes de cette remarquable histoire on croit et on doute. Et à la fin, les larmes coulent. Le diable existe-t-il vraiment ou suffit-il de le pointer du doigt, de le nommer pour qu’il prenne vie ?

C’est moi où il fait chaud, tout à coup ?

Frédéric

L’été où tout à fondu, Tiffany McDaniel, diaboliquement traduit de l’américain par François Happe, Gallmeister 25.60 €

L’île Haute

Vadim s’appellera désormais Vincent. Ce gamin de douze ans qui a grandi à Paris se retrouve confié dès la descente du train à une famille qu’il ne connaît pas, au coeur des Alpes, au pied des hautes montagnes. C’est l’hiver, tout est froid et blanc dans cette vallée millénaire, nous sommes en 1943 et la guerre n’est qu’un lointain murmure.

Dans ce décor grandiose et sauvage, Vincent découvre l’immensité, le silence, la force de la vie. Et une communauté qui l’accepte et le protège, lui apprend à travailler, à s’occuper des bêtes. Il rencontre Moinette, qui du haut de ses dix ans, veille sur lui et lui confie ses secrets. Au fil des saisons et des rencontres, Vincent mûrit, se découvre et s’enhardit. Mais la guerre se rapproche…

On entre dans cet éblouissant roman comme dans une forêt enneigée, dans un lieu pur et étincelant, où tout semble endormi mais où la vie explose à chaque pas, à chaque phrase. Valentine Goby rend hommage à la solidarité, à l’amour désintéressé, au courage et à la beauté de l’innocence. Face aux guerres, face aux crises, une seule voie : la générosité. Et la montagne, la nature, comme seul refuge.

Frédéric

L’île Haute, Valentine Goby, éditions Actes Sud 21,50 €

Vient de paraître !

Dédicace du dessinateur Nicoby samedi 4 juin

A l’occasion de l’exposition consacrée au dessinateur Nicoby qui aura lieu intramuros du 4 juin au 3 juillet à la galerie A la Marge ( 2 place Gasnier Duparc ), nous sommes heureux d’accueillir l’auteur à la librairie pour une séance de dédicace ce samedi 4 juin de 16h à 18h !

Nicoby a signé de nombreuses bandes dessinées, notamment une irrésistible série sur les îles bretonnes publiée aux éditions Vents d’Ouest : Ouessantines, Belle-île en père, Sang de Sein et Cache-cache mortel à Bréhat qui vient de paraître !

Sur des scénarios de Weber où se mêlent récits de vie, secrets de familles et intrigues policières, Nicoby croque affectueusement chaque microcosme insulaire, avec son atmosphère, son histoire et ses particularités. Une manière autant émouvante que divertissante de découvrir chacune de ces magnifiques îles !

Cache-cache mortel à Bréhat, Nicoby (dessin), Weber (scénario), Ory (couleurs)

Vents d’Ouest 18,50 €