« Si loin dans le bleu… » Dédicace de Marcelino Truong vendredi 7 juin de 18h à 19h

Une vie pas comme les autres…

Une mère française, un père vietnamien, une enfance à Saigon traversée par l’arrivée de la guerre… Un détour aux Philippines ou la Côte Est américaine, en passant par une jeunesse londonienne… Puis une escale à Saint-Malo dans les années soixante-dix, période là encore d’apprentissage… La Marine Nationale le temps d’un service… Et Saint-Malo encore, pour de bon cette fois, un enracinement enfin… Dans la maison de ses grands-parents ! La boucle est bouclée, ou bien n’est-ce qu’un début ?

Il y a mille vies chez Marcelino Truong, un élan et une envie de partager, de témoigner et de rendre hommage qu’on ressent à chaque nouveau roman graphique et dans chaque oeuvre, dans chaque peinture.

« Si loin dans le bleu, de Saigon à Saint-Malo », est un recueil autobiographique dont chaque illustration dialogue habilement avec le récit, où l’auteur se livre à nous comme un ami, avec émotion mais pudeur.  Il y aborde son lien très fort avec la mer et nous conte certains des moments inoubliables de sa vie. Derrière les souvenirs d’une jeunesse exotique et voyageuse, il y a aussi un héritage familial pas toujours facile à porter, dont une mère fragile marquée par les combats de la libération et le fantôme d’un frère aîné mort à 7 ans, et le Vietnam bien-sûr, l’autre moitié de l’artiste qui continue de vivre en lui malgré les déchirements.

Qui sommes-nous lorsque nous grandissons ailleurs ? C’est en prenant soin de l’enfant qu’il fut et qu’il est encore que Marcelino Truong parvient sans doute à répondre à cette question. 

« Si loin dans le bleu… » est un livre richement illustré de dessins, photos, peintures dont beaucoup d’oeuvres sublimes et inédites de Saint-Malo, petit plaisir coupable que nous avons hâte de vous faire partager !

Rendez-vous ce vendredi 7 juin pour une séance de dédicace avec Marcelino Truong de 18h à 19h !

Si loin dans le bleu de Saigon à Saint-Malo, Marcelino Truong, éditions Equateurs 24 €

Une façon d’aimer

Cameroun, fin des années cinquante, Madeleine est une jeune femme discrète et mélancolique, qui assiste avec son mari aux prémices de la décolonisation. Elle croise un certain Yves Prigent, un aventurier qui travaille plus ou moins pour l’administration française. Entre eux deux, quelque chose se passe, ou ne se passe pas, mais cela suffit pour faire jaser cette petite communauté d’expatriés qui ne comprennent pas que le monde est en train de changer.

A l’épicentre d’un pays qui bascule dans l’indépendance, ces deux personnages vont ressentir aussi à leur manière l’appel de la liberté, mais le temps risque bien de leur manquer, car les événements ont rendez-vous avec l’Histoire.

Peux-t-on vivre après un amour manqué ? Une vie plus tard, faut-il l’oublier, le chérir ou juste lui rendre hommage ? Avec délicatesse et distinction, Dominique Barbéris signe un roman d’amour qui ne dit pas son nom, mais d’une remarquable profondeur.

Frédéric

Une façon d’aimer, Dominique Barbéris, Gallimard 19,50 €

Veiller sur elle

1986, un moine se meurt dans une abbaye, entouré de ses frères. Dans les sous-sols, une oeuvre qui effraie le Vatican sommeille depuis des années, protégée et rigoureusement cachée.

1916, confié par sa mère auprès d’un oncle sculpteur, le jeune Mimo Vitaliani se découvre un talent exceptionnel pour cet art. Malgré sa petite taille qui fait de lui un paria, et en dépit des péripéties qui le conduiront d’une ville ou d’un atelier à l’autre, Vitaliani s’accroche à son génie et bouscule ses contemporains. Mais c’est au coeur de la campagne italienne, à Pietra d’Alba, que sa vie va changer, lorsqu’il rencontre pour la première fois la jeune Viola Orsini, noble farouche à la sensibilité exacerbée. 

C’est le début d’une amitié aussi redoutable qu’inspirante. Tandis que Viola refuse le rôle qu’on ne cesse de vouloir lui attribuer, Mimo profite de la montée du fascisme pour se faire un nom et asseoir sa réputation. Entre les mouvements de l’Histoire, la politique et les querelles de grandes familles aristocrates, leurs destins n’auront de cesse de se croiser.

Vous connaissez cette sensation : il y a des romans qui vous laissent un peu sonné, vide, presque triste une fois le livre refermé. Peut-être parce qu’après avoir vécu une vie (ou plusieurs) par procuration, il reste à la fin un petit quelque chose d’orphelin en vous. Mais cela ne dure jamais très longtemps. Les personnages sont à nouveau là, ils existent, ils vous accompagnent et pour toujours.

Lire Veiller sur elle, de Jean-Baptiste Andréa, c’est une chance inestimable : celle de ressentir à nouveau la joie du grand roman !

Frédéric

Veiller sur elle, Jean-Baptiste Andréa, éditions L’Iconoclaste 22,50 €